Grâce à l’appui technique de la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM), le gouvernement du Burkina Faso prépare un projet d’investissement en gestion des risques agricoles pour la résilience aux aléas du climat et des marchés. Les grandes lignes de ce projet ont été validées le mercredi 8 juin 2022 à l’issue d’un atelier organisé par la PARM en collaboration avec le Ministère de l’agriculture, des Ressources animales et halieutiques (MARAH) à Ouagadougou au Burkina Faso.
Le Burkina Faso s’est résolument engagé dans un processus de croissance et de transformation structurelle de l’agriculture pour une plus grande compétitivité et intégration du secteur dans les marchés nationaux, régionaux et mondiaux. Cependant, le secteur agricole reste exposé à divers risques : risques climatiques, biologiques (parasites, maladies, épidémies et pandémies) et environnementaux, risques liés aux intrants, risques liés au marché des produits, risques politiques, institutionnels, sécuritaires, défis logistiques et infrastructurels. Pour faire face à ces risques, la promotion et le développement des capacités en gestion des risques agricoles (GRA) sont considérés comme un aspect essentiel de la transformation structurelle de l’agriculture. C’est dans ce cadre que la PARM s’est engagée auprès du gouvernement burkinabè par le biais du MARAH à renforcer la capacité du pays à gérer les risques agricoles.
Les grandes lignes du projet validées par le Ministère de l’agriculture et des ressources animales et halieutiques
L’appui de la PARM a consisté non seulement aux initiatives de renforcement des capacités, mais aussi à la réalisation en 2021, d’une étude sur les risques agricoles dans le pays. L’étude a permis, d’une part, une mesure de l’impact économique des dommages associés aux principaux risques pesant sur le secteur agricole, et d’autre part, une comparabilité et hiérarchisation de l’impact des différents risques. C’est dans ce cadre qu’un projet d’investissement dans la gestion des risques agricoles pour la résilience aux aléas du climat et des marchés au Burkina Faso est en phase d’élaboration dans une approche inclusive et participative avec des partenaires publics, privés, techniques et financiers, la société civile ainsi qu’un secrétariat technique interministériel dédié au ficelage du projet.
Le document dudit projet incluant également une dimension genre, a été validé, le mercredi 8 juin 2022 à l’issue d’un atelier, par les membres du Comité technique et du Secrétariat technique du processus PARM au Burkina Faso mis en place en mai 2021 par le MARAH. L’aide-mémoire reprenant les grandes lignes du projet a été signé le vendredi 10 juin 2022 à Ouagadougou, par le Secrétaire Général du MARAH, Wendné Victor Bonogo d’une part, et par l’expert technique de la PARM, Jean-Claude Bidogeza d’autre part.
Appropriation du projet par le gouvernement
Pour M. Bonogo, l’appui technique reçu de la PARM permettra au département en charge de l’agriculture d’avancer dans la finalisation du document de projet et dans les discussions avec différents partenaires et bailleurs tout en définissant les mécanismes de financement de ce projet. Pour illustrer son engagement, le gouvernement burkinabè s’est engagé à contribuer à financer le projet avec ses fonds propres, un financement dont l’enveloppe sera prochainement définie.
La PARM salue la volonté politique du gouvernement
M. Bidogeza a réaffirmé l’engagement de la PARM à poursuivre son accompagnement du gouvernement burkinabè dans ce processus. Dans son accompagnement, la PARM a déployé une équipe pour la mobilisation des ressources en vue du financement de ce projet dont l’opérationnalisation est annoncée pour 2023. « Nous nous réjouissons de l’engagement et de la volonté politique du gouvernement burkinabè dans les efforts fournis pour l’atténuation des risques agricoles dont le pays fait face », a ajouté M. Bidogeza.
L’expert technique Jean-Claude Bidogeza a réaffirmé l’engagement de la PARM à poursuivre son accompagnement du gouvernement burkinabè dans ce processus. Dans son accompagnement, la PARM a déployé une équipe pour la mobilisation des ressources en vue du financement de ce projet dont l’opérationnalisation est annoncée pour 2023.