Grâce à l’appui technique de la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM) et du Mécanisme de financement pour l’envoi de fonds (FFR), deux initiatives administrées par le Fond International des Nations Unies pour le Développement Agricole (FIDA), le Gouvernement du Sénégal, à travers le Ministère de l’agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire (MAERSA), prépare un projet d’investissement bancable dans la gestion des risques agricoles (GRA) dans le but de renforcer la résilience du secteur de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche face aux risques liés au climat et au marché à travers une approche globale de gestion des risques.
L’aide-mémoire reprenant les grandes lignes de ce projet a été signé, le 29 septembre à Dakar, par le Secrétaire général du MAERSA, Papa Malick Ndao et Jean-Claude Bidogeza, Expert technique de la PARM.
Un projet pour assurer une agriculture durable au Sénégal
Le Sénégal s’est engagé dans un processus de croissance et de transformation de l’agriculture pour une plus grande intégration du secteur dans les marchés nationaux, régionaux et mondiaux, pour une sécurité alimentaire et nutritionnelle, et l’amélioration du bien-être des Sénégalais. Cependant, le secteur agricole reste exposé à divers risques, tels que les risques climatiques, biologiques et environnementaux, les risques liés aux intrants et au marché des produits, les risques politiques, institutionnels, sécuritaires, ainsi que les défis logistiques et infrastructurels. Pour faire face à ces risques, la promotion et le développement des capacités en gestion des risques agricoles sont considérés comme un aspect essentiel de la transformation structurelle de l’agriculture. C’est dans ce cadre que la PARM et le FFR se sont engagés auprès du gouvernement sénégalais par le biais du MAERSA à renforcer la capacité du pays à gérer les risques agricoles.
A cet effet, un projet d’investissement dans la gestion des risques agricoles est en phase d’élaboration dans une approche inclusive et participative avec des partenaires publics, privés, techniques et financiers, la société civile ainsi qu’un secrétariat technique interministériel dédié au ficelage du projet. La note technique établissant la base du projet met en exergue 3 axes à savoir (i) l’accès à l’information sur la gestion des risques agricoles, (ii) l’utilisation des envois de fonds en tant qu’outil de gestion des risques agricoles, ainsi que (iii) le développement des capacités pour la gestion des risques agricoles.
« Ce projet va aider le Sénégal à réduire les risques de production liés principalement aux effets du changement climatique, aux maladies, aux ravageurs, etc., les risques de marché et ceux de nature politique pour une agriculture durable au Sénégal et l’amélioration des vies des producteurs. Nous en sommes fiers et heureux », a déclaré le Secrétaire Général du MAERSA lors de la signature de l’aide-mémoire du projet.
Capitalisation de l’expertise nationale
Près de 50 participants provenant des structures étatiques, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé, de la société civile et des organisations des producteurs ont pris part à l’atelier de partage des connaissances sur les risques agricoles organisé le 26 septembre à Dakar dans le but de capitaliser les connaissances et expertises locales des institutions invitées et amener le contenu du projet plus proche de la réalité. L’atelier de partage des connaissances était suivi par un atelier de consultation technique tenu le 27 septembre, au cours duquel le comité technique interministériel a approuvé les grandes lignes de ce projet de gestion des risques agricoles pour une agriculture durable.
Pour appuyer ce processus qui se veut inclusif et participatif, des équipes de la PARM et du FFR ont rencontré les principales parties prenantes dans le pays en vue de discuter de la note conceptuelle du projet, collecter des données pertinentes par le biais d’entretiens et de réunions avec des informateurs clés afin de développer et d’améliorer la qualité du contenu du document du projet, d’en assurer l’appropriation et l’engagement des principales parties prenantes dans le processus de conception, et de renforcer la stratégie de mobilisation des ressources en suscitant l’intérêt des Partenaires techniques et financiers.
Les prochains mois seront dédiés à la rédaction détaillée du document du projet, incluant les groupes cibles (bénéficiaires), les zones et la durée de mise en œuvre, avec une approche du genre.